
Travaillant dans la forêt de Guyane, Alexis Parmantier a rencontré l’arouman, une plante à vannerie utilisée traditionnellement dans une grande partie de l’Amazonie. Vivre là-bas lui a donné l’occasion d’apprendre à la prélever, la préparer et la tresser.
De retour à Paris, ses mains privées d’arouman, c’est surtout dans ses pensées que les brins se sont tissés. Porte dérobée vers l’inconscient, source de l’imaginaire, la structure souple d’un petit panier est devenue la carte d’une recherche intérieure.
Explorant les entrelacements, à travers tant des techniques de vannerie locale, du tissage ou de l’écriture, il a depuis cette découverte toujours suivit des fils ou des brins. Des voyages en Amazonie, des rencontres de vanniers, des échanges de techniques et de paroles lui ont permis de renforcer son sentiment que le tressage est une autre façon de d’appréhender la vie dans sa complexité.
Le tressage est devenu une source d’inspiration, un champ de recherches artistiques autour du rapport au temps, à l’espace, de la relation entre le corps et l’esprit, comme une dialectique des contradictions, une maïeutique de l’unité.